"Aaaargh ! Non seulemement il y a des morts vivants partout, ils veulent me bouffer le cerveau, mais en plus,
leurs films ont des titres similaires !!!"

par

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"L'Enfer des Zombies", Lucio Fulci, variety films/anchor bay

Combien d'entre nous, pourtant pleins de bonne volonté, se sont ils sentis un peu perdus face à la pléthore apparente de films horrifiques à morts vivants ?
Alors voilà, un petit guide, juste comme ça, pour s'y retrouver...

Night of the Living Dead Le premier GRAND classique, c'est La Nuit des Morts Vivants de Georges Romero (Night of the Living Dead), filmé en noir et blanc avec un minimum de moyens (surtout en maquillages). Il narre la survie d'un groupe d'humains qui ont eu la mauvaise idée de passer près d'un cimetierre alors que l'armée menait de louches expériences. Finalement obligés de se retrancher dans une maison, ils vivront leur nuit la plus longue, mais aussi la dernière, avant que l'armée ne vienne faire du ménage dans tout ça, avec la finesse qu'on lui connait, bien sur...

une jaquette

Du même auteur, on a droit à deux suites successives, et vous allez voir comme certains titres semblent logiques, puisqu'il s'agit de :

L'Aube des Morts Vivants, plus vaguement nommé Zombie (1978) en France et en Italie. Le monde est envahi par les morts vivants, transformé en grande partie de chasse au macchabée, et alors que les survivants intellectuels se frittent la tête à la radio pour savoir quoi en faire et tout, et tout, un couple et quelques autres courageux prennent un hélico pour se retrancher dans un supermarché. Après tout, on y trouve tout ce que l'on veut comme nourriture, et la place est facilement fermable aux zombies. C'est sans compter sur les pillards.
Le Jour des Morts Vivants. Dans une base militaire souterraine (dans une ancienne mine), alors que les villes tombent une à une aux mains pourries des morts, une unité militaire aide des scientifiques à mener des expériences sur les morts vivants en leur capturant quelques specimens, espérant trouver une solution définitive au problème. Seulement, le nouveau chef militaire est un crétin comme seule l'armée peut en faire, qui finira par se retourner contre les scientifiques en tentant de les livrer comme casse croute...

Ce qu'il y a de bien avec cette trilogie, c'est cette constance dans le manque d'effets "d'épate", ce qui renforce le réalisme des situations. On a bien souvent l'impression de pouvoir faire partie de ces survivants, avec les cotés un peu "défouloirs" (faire des cartons sur des zombies en pleine ville) et stressants à la fois (l'impression apocalyptique de notre monde à l'abandon, livré aux hordes grandissantes des morts).

Histoire de vous plonger dans la soupe un peu plus, Lucio Fulci profite de l'engouement créé par le Zombie cité plus haut pour sortir un "Zombi 2" (titre italien), autrement appelé "L'enfer des Zombies" (1979, titre français). Il sortira également un, semble t'il, peu convaincant "Zombi 3" (1988).
"L'enfer des Zombies", pour compliquer vraiment les choses, est aussi appelé "Lucio Fulci's Zombie" (titre américain), le mot Zombie étant celui qui se remarque le plus sur la jaquette (DVD zone 1, ci contre).
Aspect rigolo : il se trouve dans le casting une jeune actrice nommée Tisa Farrow... soeur de !!! Laquelle a le mieux tourné des deux, je ne voudrais pas m'engager. Ladite a joué également dans Antropophagous (1981)...
Cet enfer des zombies fut un des dernier à être interdit au moins de 18 ans, avec en prime 17 minutes de film en moins, ce qui nous renvoie à la censure actuelle qui a frappé le fameux "Baise Moi". Que l'on aime ou pas, qui a dit qu'on allait dans le sens du progrès ?
Le film nous narre les déboires d'une ile aux caraïbes, soumise à une sacrée épidémie de sortie de terre. Un médecin tente de comprendre et de juguler la propagation, mais bon, il est tout seul. Heureusement, quatre jeunes non morts-encore vivants viennent lui prêter main forte, vu qu'ils ont été confrontés à la chose zombie à New York, par le biais d'un bateau venu de l'île.
Lucio Fulci's ZOMBIE

Ce film reprend bien le mythe zombie, en partant de l'hypothèse vaudoue. Bien que parfois manquant un peu de rythme, il offre quelques scènes originales, comme la bataille entre la plongeuse et le mort vivant sous l'eau, ladite bataille se poursuivant entre le mort récalcitrant et un requin, après que la belle ait réussi à retrouver la surface... Le plus fort, je vous laisse deviner.

la belle et le mort
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Autre scène du même film, carrément culte dans les milieux du gore, cette fois : celle où une fille se fait choper les cheveux par un mort-vivant, lequel a passé son bras au travers de la porte et qui lui plante bien lentement l'oeil sur un éclat de bois bien acéré. Rien ne nous est épargné, sur ce plan, pas de caméra qui regarde ailleurs, pas de fausse grosse giclée de sang, c'est du crade du vrai. On a même droit à un plan de la fille hurlante avec son bout de bois dans l'oeil. Fort !!!

"HAAAAA... !!!! HIIIIIII !!!!"
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La suite crade et logique...

"beurk"

La Nuit des Morts Vivants a engendré d'autres petits, comme la trilogie des "Retour des Morts Vivants". Les titres portent nettement moins à confusion, bien qu'on puisse prendre "Le retour des Morts Vivants" comme la suite de "La Nuit...". Il n'en est rien, mais bon, il faut bien profiter des succès passés pour surfer sur la vague. Et en plus, avec un certain bonheur, parce que cette trilogie, comme celle de Romero, d'ailleurs, est vraiment bien, quoique différente dans l'esprit et nettement moins homogène que ses prédécesseurs.
Ce qui est cool, c'est l'approche originale du "Retour des Morts Vivants", premier du nom, où l'un des personnages dit à un autre :"Tu te rappelles de ce film d'horreur, la Nuit des Morts Vivants ? Hé bien en fait c'est inspiré de faits réels, ils ont adapté pour le cinéma. On a même encore de ces morts vivants en conservation, ici même..." (ils sont dans un hopital). Les ennuis démarrent lorsqu'ils se prennent une bonne giclée du gaz de ces containers, bidons à hublot par lesquels on voit les morts vivants pas encore vraiment morts, mais plutot en sommeil... ce qui ne devrait pas de rappeler quelque chose à ceux qui ont joué au doom-like Blood, où se trouvaient de tels bidons. Evidemment, les morts vivants s'échappent et tuent quelques personnes, lesquelles ne tardent pas à se réanimer... De surcroit, nos deux gazés se sentent très malades...
Cet épisode contient un mélange d'humour et d'horreur, assez étonnant face aux très sérieux films évoqués plus haut. Mais où l'on s'étonne encore plus, c'est en regardant les deux suites.
"Le Retour des Morts Vivants 2" change les proportions égales du mélange en accentuant la dose de rire... Et ça marche ! On se marre bien, même s'il reste encore assez d'horreur. Cela dit, mettre un médecin aux prises avec ses patients décédés revenus d'entre les morts, le faire dire "Oh, monsieur machin, je suis désolé, c'était pas ma faute, je me suis trompé de groupe sanguin" , ça fait méchament ricaner !!! Alors quand les occupants d'une voiture se battent avec une main de mort coupée animée, laquelle agrippe certaines parties sensibles avant de dresser le majeur une fois sortie de la voiture... et ce n'est qu'une partie des gags morbides qui émaillent le film !
Et le grand, grand choc, la clque, même, c'est quand on regarde "Le Retour des Morts Vivants 3". Absolument pas drole. Horrible, terrifiant. Glauque.
Le fils d'un militaire expérimentant avec les morts vivants, dans le plus grand secret, s'en va l'espionner pour assister, terrifié aux cotés de sa copine, à la réanimation d'un cadavre par un gaz. Lorsque la copine meurt, il décide de la réanimer tout de suite en s'infiltrant dans la base. Mais elle se sent mal, après. De plus en plus mal. Elle a faim, perd le controle d'elle même. Alors pour éviter de bouffer son copain, pour oublier sa faim, elle s'inflige des douleurs en se transperçant de partout. Vous voyez le topo.
Un des meilleurs films de morts vivants, noir, désespéré.


et ça continue avec les films à suite, prend le relai :

Jason, living dead for a lifetime

Depuis Scream, vous savez qu'il faut faire gaffe à ne pas confondre les meurtres de la mère avec celui de son fils dans le premier Vendredi 13.
Par contre dans la suite, c'est bien à Jason, aucun lien de parenté avec la figure mythologique, mort vivant de son état, que nous avons à faire. Garçon trisomique laissé noyé par des animateurs du camp de Crystal Lake plus intéréssés par les parties de jambes en l'air que par la bonne santé des pensionnaires, Jason n'est pas content. Et pour le montrer il est revenu 8 fois lors d'un vendredi 13 (notez bien, pas le jeudi 12 ni le samedi 14, Jason Voorhes est un gars ponctuel) dessouder du jeune délinquant.

Il fait ça en costume, sinon on ne serait pas dans un slasher. Dans le deuxième Vendredi 13, il se contente d'un sac à patate sur la tête et d'une chemise à carreaux. Bof ! C'est dans le troisième qu'il sort une combinaison noire et un masque de hockey de sa garde robe, pour en faire son quotidien.
Dans le dernier en date on apprenait que sa longévité était due en fait à un alien logé dans son corps. Dans l'épisode, Jason Goes to Hell, il se fait littéralement exploser, mais l'alien s'extraie des décombres fumants pour investir quelqu'un d'autre, soudain pris d'un frénésie de meurtres et de casque de hockey.

Enfin, sachez que si l'affrontement Jason contre Freddy piétine, un dixième Vendredi 13 est en route. Cette fois-ci Jason est congelé et envoyé dans l'espace. Il se réveille dans un vaisseau spatial, où il va faire rien qu'à copier Alien, dans les corridors sombres et rouillés.

Friday the 13th de Sean Cunningham, avec Kevin Bacon (le même que dans Hypnose, si, si !!!)
Friday the 13th Part 2 de Steve Miner
Friday the 13th Part 3 : 3D de Steve Miner
Friday the 13th : the Final Chapter (final, final, faut modérer !) de Joseph Zito
Friday the 13th Part V : a New Beginning (ah, ça me rassure...) de Danny Steinmann
Friday the 13th Part VI : Jason Lives de Tom McLoughlin
Friday the 13th Part VII : A New Blood de John Carl Buchler
Friday the 13th Part VIII : Jason Takes Manhattan de Rob Hedden
Jason Goes To Hell : the Final Friday de Adam Marcus
Jason X : Friday the 13th Part X de James Isaac
Freddy vs Jason de Renny Harlin (qui avait réalisé un épisode de Freddy avant de tourner Cliffhanger, Au revoir à jamais ou... Deep blue sea)